C’est un dossier tenu très au secret par les autorités militaires. Le voile vient être levé sur un pan de cette affaire qui défraie encore la chronique.

Madame Sanoh Doussou Condé a fait des révélations croustillantes sur l’échange qu’elle dit avoir eu avec le commandant Aly Camara, un des tombeurs du président Alpha Condé, celui-là même qui serait le premier soldat à mettre main sur l’ancien président au sein du palais Sékhoutouréya le 5 septembre 2021.

Cette membre du RPG et activiste en Amérique du Nord qui refuse d’être taxée de pro-Alpha Condé a dit dans l’émission « Le Scanner » de Cavi Médias que le commandant Aly, ex-chef des opérations des Forces spéciales, lui a avoué avoir pris 500 000 euros (cinq cent mille euros) dans le trésor de l’ancien dirigeant guinéen renversé par le Groupement des forces spéciales conduit par le colonel Mamadi Doumbouya.

«(…) J’ai parlé avec le commandant Aly Camara quand il était à la Sûreté. Voilà ce qu’il m’a dit ce jour. J’ai dit: mais qu’est-ce que tu as fait? Il m’a dit : c’est vrai, tantie, j’ai pris 500 mille euros et je l’ai partagé entre mes amis et moi, je l’ai fait. Il dit mais ce n’est pas ça seulement qu’on a trouvé, il y avait de l’argent, des dollars, des euros, des francs guinéens, il y avait plein de choses. Il dit : mais pourquoi on ne parle pas de ça ? Je fais ce témoignage aujourd’hui pour l’histoire, parce que je ne voudrais pas que le courage que ces jeunes ont eu pour aller face-à-face avec le professeur Alpha Condé ce jour, ne soit vain. Parce que je connais l’homme, je connais son courage. Si ces jeunes avaient échoué ce jour-là, ils ne seraient pas sortis vivants de là-bas. Ça, ça m’a touché. Quand il m’a dit ça, j’étais sidérée, j’ai cru au courage de l’homme, en sa franchise. Maintenant, s’il y a d’autres détails, je ne sais pas ». Ajoutant avoir contacté « des gens, des amis qui n’ont rien à voir avec le CNRD, en leur demandant d’aller voir le colonel Mamadi Doumbouya et ses compagnons, de mettre en place un procès militaire pour ces enfants-là. Qu’on les libère, même si on les envoie dans les ambassades, on les éloigne du régime, c’est bon. Mais ce ne serait pas bon qu’ils soient dans cette situation, quel que soit leur crime, mais le fait d’avoir le courage d’aller s’introduire au palais, c’est déjà un acquis ».

Plus loin elle informe avoir fait cette « cette confidence pour que tous les Guinéens ensemble, qu’on se lève pour demander au CNRD qui est en fonction et heureusement il leur reste 14 mois, jour pour jour, pour qu’on essaye de tabler sur le sort de ces jeunes-là, parce qu’il y en a trop. Les haines se multiplient et ce n’est pas bon pour la République. (…) Et maintenant, quand j’apprends qu’il [Aly Camara] est en France, qu’il est par-ci, par-là, je n’y crois pas. Je crois qu’il est quelque part en Guinée ».

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