L’annonce du glissement du chronogramme de la transition passe mal. Mise devant le fait accompli, la classe politique se réorganise. Dans les jours, voire semaines à venir, plusieurs fronts pourraient s’ouvrir à la fois pour le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement).

En effet, après les forces vives de Guinée qui réprouvent l’idée d’un glissement, la Conférence des Coalitions Politiques et Faitières de la Société civile (CCPF) a décidé de prendre position, a appris Africaguinee.com. Des tractations sont déjà en cours au sein de cette plateforme pour mettre la pression sur les autorités de la transition.

Cet autre bloc qui rassemble une quarantaine d’organisations issues des coalitions politiques et des faitières de la société civile veut exiger plus de lisibilité dans la conduite du processus du retour à l’ordre constitutionnel.

« Des contacts sont en cours pour réunir la conférence des coalitions et faitières afin de discuter de cette question centrale liée au chronogramme du retour des civils au pouvoir », confie un leader de cette plateforme que l’on considérait jusque-là comme un allié de la junte.

Notre interlocuteur a listé une litanie d’engagements que les autorités de la transition n’auraient pas respectés, comme cela était mentionné dans l’accord conjoint avec la CEDEAO. L’exemple le plus frappant concerne le projet de nouvelle Constitution. Attendu en août 2023, le texte n’est toujours pas rendu public alors qu’on est en avril 2024.

« Nous allons aborder tout ce qui n’a pas marché ensuite, nous nous ferons entendre pour exiger plus de lisibilité dans la gestion de la transition », nous a confié cet acteur.

A suivre…