Le candidat antisystème semble avoir pris l’avantage, mais le camp du pouvoir a assuré qu’il y aurait un second tour. La commission électorale nationale a jusqu’à vendredi pour publier des résultats provisoires, avant leur validation par le Conseil constitutionnel.
Ces estimations placent le candidat Bassirou Diomaye Faye, encore en prison il y a une dizaine de jours, devant celui du pouvoir, Amadou Ba, et très loin devant les autres. Ces annonces ont déclenché des scènes de liesse parmi ses sympathisants dans la capitale, mais la direction de campagne du candidat du pouvoir a assuré que ces manifestations étaient prématurées. Elle s’est dite certaine que, « dans le pire des cas », Amadou Ba serait au second tour.

« Panafricanisme de gauche »

Des résultats officiels ne devraient pas être connus avant le courant de la semaine. La commission électorale nationale a jusqu’à vendredi pour publier des résultats provisoires, avant leur validation par le Conseil constitutionnel.

Une victoire de Bassirou Diomaye Faye, qui se veut le « candidat du changement de système » et d’un « panafricanisme de gauche », s’apparenterait à un séisme politique. Son programme insiste sur le rétablissement de la « souveraineté » nationale, bradée selon lui à l’étranger. Amadou Ba, qui était encore il y a quelques semaines le Premier ministre du président Macky Sall, se pose en garant de la stabilité et présente son principal opposant comme un « aventurier » ou un « amateur ».

AFP